La Fédération des Entreprises du Congo, Fédération du Haut-Uele par le biais de sa présidente, Colette BANAMBEANISO, alias maman COCO invite les opérateurs économiques à ne pas augmenter les prix sur le marché, à rester des vrais patriotes et à aimer en premier lieu notre chère province qui est le Haut-Uele.

Invitation lancée ce dimanche 16 février à la suite du constat fait sur terrain où 48heures après l’effondrement du pont NZORO sur la Route Nationale 26 le 13 février dernier, les produits de première nécessité ont pris de l’ascenseur sur le marché sans un motif valable. C’est
par exemple, une poche de ciment qui se vendait à 48.000fc voire 50.000fc, se vend aujourd’hui à 65.000fc; un litre de carburant qui se vendait à 3.800fc, aujourd’hui il se négocie à 4.500fc voire 5.000fc.

Tout en reconnaissant que l’effondrement de ce pont est un coup dure pour toute la population du Haut-Uele, néanmoins elle trouve inadmissible qu’en moins de trois jours, les commerçants décident d’augmenter les prix sur le marché et pourtant , il y a toute une procédure pour arriver à rehausser le prix sur le marché.

” Lorsque le pont s’est effondré, directement le Gouverneur de province nous a invité et nous avons ténu une réunion où nous lui avons dit, nous ne sommes pas dans la joie d’apprendre que le pont s’est effondré quand bien même nous sommes condamnés nous les opérateurs économiques que nous ne respectons pas le tonnage et la conséquence nous a conduit à l’affaissement de ce pont. Nous reconnaissons nos erreurs, mais nous nous posons la question de savoir, comment le véhicule est parvenu à passer à 21h00 et à ce moment-là, les agents et les services de sécurité étaient où,? Alors que dans un poste de contrôle, le véhicule ne peut pas passer à cette heure-là. Au-delà de ça, nous avions confirmé au Gouverneur que nous n’allons pas augmenter les prix, mais subitement, c’est Madame le ministre provinciale de l’économie, Wivine TONGU qui va m’appeler pour me signifier qu’il y a hausse des prix sur le marché à la suite de la ronde qu’elle a effectué sur terrain en date du 15 février dans la ville d’Isiro”, a déclaré, Madame Colette BANAMBEANISO tout en ajoutant,

Je nous demande, nous opérateurs économiques que, l’effondrement du pont nous a trouvé avec les marchandises dans nos différents dépôts. Nous ne pouvons pas nous réveillé un matin comme ça directement, nous augmentons les prix aussi longtemps que nous n’avons pas réceptionnés un autre arrivage qui est passé par le bac auquel nous avons effectué des dépenses de la manutention. Nous ne pouvons pas augmenter les prix jusqu’à ce que le stock que nous avons dans nos dépôts soient vidés et c’est après deux semaines lorsque nous aurons un nouveau stock, c’est alors que, nous pourrions augmenter les prix. Pour votre information, D’autres véhicules avaient traversés le pont avant même l’effondrement. Ces véhicules là ont subit quelle dépense pour que nous puissions augmenter les prix, je ne vois pas “, précise-t-elle

Pour elle, déjà le service de l’économie est informé, et il est déjà sur terrain pour s’imprégner de la situation. Lorsqu’il va se rendre compte que tel commerçant a augmenté le prix, et il te demande de payer les amandes voire même sceller votre boutique avec le service habileté, la FEC va décliner toutes les responsabilités.

” Pour éviter ça, nous sommes appelés à revoir nos prix, de peur de tomber sous le coup de la loi et je profite encore de l’occasion pour demander aux opérateurs économiques de mettre d’abord de côté leurs véhicules remorque de 18 roues soit 24 roues cars ils ne sont pas adaptés à nos pont. Nos ponts sont déjà vétustes et ont été construits à l’époque coloniale, aussi ont été construits pour supporter moins de charges. Ces véhicules remorques sont également à la base de l’effondrement de nos différents ponts”, indique-t-elle

Par ailleurs, elle plaide auprès des autorités compétentes en attendant la réhabilitation de ce pont, de trouver des solutions palliatives pour faciliter la libre circulation des personnes et de leurs biens.

Cependant, il plaide aussi pour que tout celui qui aurait fait passé ce véhicule, soit arrêté pour qu’il réponde de ses actes.

Il sied de signaler que le pont Nzoro jeté sur la rivière éponyme sur la RN26 en Territoire de Faradje s’est effondré le jeudi 13 février par un camion d’un opérateur économique transportant des sacs de ciments. Cet incident malheureux est venu mettre une fois de plus en lumière les conditions des infrastructures routières dans la province du Haut-Uélé.

Selon des sources concordantes, ce pont est le quatrième à céder en trois ans dans la province après :

1.Le pont Bomokandi sur RN26 en Territoire de Watsa qui s’est effondré le 15 septembre 2023 par le non respect du tonnage d’un véhicule transportant des tôles, ciments,… aggravé également par sa vétusté;

2. Le pont Kibali toujours sur la RN26, reliant le Territoire de Watsa à celui de Durba. Effondré en date du 25 février 2024 lors du passage d’un camion transportant des planches avec comme destination, l’Ouganda;
3. Le pont Embo sur la RN25 au Nord-Est de la RDC. Il s’effondré le 20 décembre 2024 faute d’un bon entretien et en fin.

Selon un média en ligne consulté par votre rédaction précise que, ce pont Nzoro, constitue un axe stratégique reliant les Territoires de Faradje et Watsa, car il facilite les passages des personnes et de leurs marchandises, notamment entre les zones minières et les centres administratifs. Son effondrement complique la circulation locale et impacte négativement l’économie régionale, entravant ainsi les échanges commerciaux.

Dieu-merci Betima