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En prélude de la collation des grades académiques le samedi 02 Mars prochain à  l’Institut Supérieur Technologique d’Isiro, ISTI en sigle, une marche de santé a été organisée le mercredi 28 février de l’année en cours, par la communauté estudiantine de cette institution à Isiro chef-lieu de la province du Haut-Uele. 

Selon le Professeur Raphaël-Marie Masoki Atambana, Président du Conseil d’Administration de cet établissement, c’est sur l’initiative propre des étudiants que cette marche de santé a été organisée avec comme point de départ, le Rond Point du Gouvernorat Jusqu’à Magambe pour chuter au chantier de cet établissement situé en diagonal de la REGIDESO.

Il ajoute qu’au-delà de la  collation des grades académiques, cette marche de santé avait également pour objectifde renforcer le lien entre les étudiants. 

Pourquoi la collation des grades académiques en retard ? 

” C’est pour plusieurs raisons, parce qu’essentiellement nos enseignants des filières techniques viennent des autres villes ou bien des autres pays et pendant les élections il était tout à fait difficile à ces enseignants de venir pour clôturer l’année. Cette collation est importante parce que, pour la première fois de l’histoire de la Province du Haut-Uele, nous aurons les premiers lauréats, les premiers licenciés du système LMD pour les filières suivantes : l’architecture, le bâtiment et travaux publics, les techniques de service hôtelier assimilé, les techniques d’habillement, le modélisme et on a le génie minier. Ça fait 6 filières et donc, c’est une grande contribution pour notre jeune province du Haut-Uele; c’est pour montrer que nous sommes en forme et que nous sommes prêts à relever les différents défis. Les étudiants ont pris cette initiative et que nous saluons et nous félicitons les étudiants pour celà. Nous sommes dans le Haut-Uele qui est une province charnière dans la mesure où, elle est en contact avec à peu près 9 autres provinces de notre pays et donc sur les 26 provinces, le Haut-Uele est au carrefour de 9 provinces. Celà signifie au moins 40% des provinces sont en contact avec le Haut-Uele et le Haut-Uele est en contact avec le Soudan du Sud, la Centre Afrique, l’Ouganda et même Soudan de façon générale. Et donc, comme c’est une province en vocation minière, agricole et pastorale, il est plus qu’important de considerer les techniques, les métiers comme étant l’une des clés au développement de notre province, de notre pays comme l’a dit le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, les techniques peuvent contribuer au développement et c’est ce que nous essayons de faire dans les conditions plutôt très difficiles parce que nous faisons venir des enseignants de l’Europe, de l’Afrique, du Congo et d’ailleurs et ça nous coûte énormément et on a un effectif très faible, mais on ne voit pas la quantité mais la qualité. Ces jeunes gens que vous voyez ici, sont très bien formés et ils les seront davantage. Nous avons vraiment besoin du soutien du Gouvernement central. On ne peut pas soutenir seulement les institutions publiques, on doit aussi penser aux institutions privées qui apportent une valeur ajoutée. Aujourd’hui nos enfants sont entrain de construire des immeubles dans cette province, nos enfants sont entrain de coudre des habits, nos enfants sont entrain d’assurer la production agroalimentaire, nos enfants sont entrain d’améliorer la qualité d’exploitation minière, nos enfants sont entrain d’améliorer, les hôtels, les restaurants, les bars et que sais-je. Nous espérons que le Gouvernement Provincial, les entreprises qui sont installées dans la province, surtout les entreprises de sous-traitance de Kibali et Kibali aussi, qu’elles nous apportent leurs contributions. Nous sommes ici dans un chantier qui dure, mais on a besoin des soutiens. Sachez qu’on le veuille ou pas, même si on ne nous soutien pas, on n’ai déjà entrain d’utiliser les produits de l’ISTI et c’est ça l’essentiel”, a fait savoir le professeur Raphaël-Marie Masoki

Et d’ajouter

” Aujourd’hui, nous sommes autour de 145 étudiants, c’est très peu, on aurait bien voulu atteindre 500 pour être capable de prendre en charge les enseignants et d’autres charges, mais vous savez que, nous travaillons en perte depuis 4 ans, mais nous sommes entrain d’améliorer et Dieu aidant, l’année passée on avait eu 26 lauréats, cette année c’est le même effectif, ça fera 52. L’appel que nous laçons est que nous aurons besoin des bourses d’études pour envoyer ces enfants dans les pays Africains pourquoi pas en dehors de l’Afrique pour qu’ils puissent faire le master ensuite faire la thèse et revenir ici comme ça nous aurons des experts, avec des technologies de pointe pour apporter le développement dont le pays a besoin. Je puis vous rassurer que ce sont des très bons produits consommables et qui peuvent aussi se prendre en charge”.

Pour terminer, le professeur Raphaël-Marie Masoki invite par ailleurs tout détenteur de diplôme d’État de bien vouloir venir faire son inscription à l’ISTI car le meilleur choix que les détenteurs des diplômes d’État pourraient  faire pour leur vie, c’est d’avoir un métier de vie et ce métier on le trouve à l’ISTI.

Très satisfaite  de cette marche de santé, cette communauté estudiantine se dit très engagée à poursuivre ses études au sein de cet alma mater et formule également le voeu de voir le gouvernement central leur venir en aide comme il le fait pour les établissements publics.

Tout à jettant  une fière chandelle au Professeur Raphaël-Marie Masoki président du Conseil d’Administration de l’ISTI pour avoir pensé créer une telle institution technique laquelle fait aujourd’hui la fierté de la province du Haut-Uele où dans le temps pour faire les filières techniques, les étudiants étaient obligés de se déplacer, mais aujourd’hui ce n’est plus le cas avec l’avènement de l’Institut Technologique d’Isiro plus question de se déplacer. 

” Je suis Olivier Kumbozingi, Architecte qui vient de terminer à l’ISTI, suis fier, parce que nous avons été formés par des enseignants très compétents venus de partout pour notre encadrement. Je suis Ingénieure des mines Ruth Mabiama; ce qui m’a motivé pour que j’embrasse cette filière, c’est grâce à la potentialité que notre province regorge, j’avais estimé qu’il était important que j’embrasse cette filière pour aider la population riveraine à bien faire l’exploitation conformément au standard exigé. Suis la preuve vivante, j’ai fait 4 ans en génie minier, ce n’était pas facile pour moi en tant qu’une femme, les descentes sur terrains à tout moment, mais avec le courage, nous sommes arrivé au terme et donc, c’est pour signifier aux autres filles que la femme peut également tout faire et donc que les jeunes filles détentrices des diplômes d’État n’hésitent pas de venir à l’ISTI pour poursuivre leurs études supérieures car grâce au Professeur Raphaël-Marie Masoki elles auront une très bonne formation. Je suis Cécile Mungwanangu, suis ingénieure en IBTP, aujourd’hui suis fière d’avoir fini à l’ISTI et en ce  jour je me sens capable d’affronter n’importe quel Ingénieur des autres institutions du pays avec la formation reçue de l’ISTI. Je suis Modestine Mukamane, suis entrain de faire l’hôtellerie à l’ISTI, c’est une filière qui nous apprend comment préparer, comment servir les gens, comment se comporter et vivre avec les gens. L’hôtellerie n’est pas seulement pour travailler à l’hôtel, mais aussi pour nous préparer nous femme à bien se comporter dans nos foyers aussi aider la société”, ont fait savoir ces quelques étudiants. 

Dieu-Merci Betima


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