Un climat invivable règne depuis le coup d’envoi l’année passée du projet de lotissement dans le Quartier AKPOKOMA par la Mairie d’Isiro. Nous sommes là dans la Commune MENDAMBO, Ville d’Isiro, Province du Haut-Uele au Nord-Est de la République Démocratique du Congo.

Les personnes affectées par ce projet accusent le Maire de la ville d’Isiro d’avoir amorcé le projet sans le consulté, il vend leurs concessions sans leurs accords profit de tierces personnes.

Au cours d’une émission Table Ronde réalisée sur les ondes de la Radio- Nava le vendredi dernier, les victimes se disent indigner de voir leurs parcelles soient distribuées comme des cacahuètes aux hommes forts pendant que ce sont-elles les détentrices de ces parcelles, surtout que selon elles, c’est depuis 1947 qu’il y a eu lotissement dans ce quartier. Mais à leur grande surprise le patron de la ville avec les services techniques se présentent pour faire un autre lotissement.

Toujours au cours de cette même émission, ces victimes confirment qu’il y a des gens qui viennent placer les bornes la nuit pendant qu’elles sont en plein sommeil et lorsqu’ils reviennent la journées, ils brandissent les jetons pour dire qu’ils ont déjà acheté telle ou telle place.

Selon elles (victimes), lorsque le Maire de la ville d’Isiro était parti pour ce soit-disant projet, il avait avoué devant tout le monde être venu juste apporter le développement au travers l’urbanisation de ce quartier et qu’aucune parcelle ne sera vendue par l’hôtel de ville. Leur grande surprise était de constater selon elles que, c’est chaque jour que les gens font de défiler dans le quartier pour dire qu’ils ont déjà acheté telle ou telle parcelle.

Ne sachant plus à quel saint se vouer, ces victimes promettent de se prendre en charge et en attendant, elles demandent à toute personne qui détient un quelconque jeton de bien vouloir aller voir la mairie d’Isiro car cette dernière n’a aucune concession à Kazamar dans le quartier AKPOKOMA.

Informé de la situation, la Société Civile du Peuple Congolais, Coordination provinciale du Haut-Uele a de son côté invité les deux parties prenantes au calme et demande au Maire de la ville d’Isiro de suspendre d’abord tous ces travaux en attendant qu’une Commission mixte soit mise en place.

Willy ATIBONO, deuxième Vice Coordinateur provincial de cette structure Citoyenne a également confirmé après avoir effectué une descente sur terrain à l’issue de cette alerte que, les bornes sont bel et bien placés dans certains endroits la nuit et ajoute même que, ce qui se passe sur terrain n’a rien avoir avec un quelconque lotissement mais ça ressemble à un espace aménagé sur demande d’un opérateur économique ou un entrepreneur pour ses activités commerciales.

Il précise en outre que, les avenues tracées ne respectent aucune norme urbanistique d’où son appel à la cession de ces travaux pour calme les esprits et privilégier la paix sociale qui a toujours caractérisée les filles et fils du Haut-Uele.

Tout en condamnant avec véhémence, aussi les propos discourtois tenus par les victimes qui promettent de se prendre en charge si aucune issue n’est trouvée, Willy ATIBONO estime que nulle ne peut se faire justice, il est très important qu’elles mettent un peu d’eau dans leur vin en attendant qu’une solution durable soit trouvée définitivement.

Par ailleurs, lance un appel pathétique à tout acteur de la société civile impliqué dans ce dossier comme le dénoncent les victimes de se retirer car la société civile a pour mission prioritaire de défendre les intérêts de la population et non le contraire.

Dieu-Merci Betima